jeudi, septembre 20, 2007
Jeudi 07 juin 2007 : Si rare Syrah...
Un Cercle Vineux à moitié plein, ou à moitié vide, se réunit ce soir pour goûter ce que beaucoup considèrent comme le Saint-Graal oenologique : les vins de Syrah du Rhône nord français. Aïe ! Présenté ainsi vous vous doutez déjà que l'histoire ne s'est pas déroulée comme prévue...
NB : les notes se veulent un subtil et impossible compromis entre les divers gen(t)s et ma propre appréciation. Elles n'ont donc aucun sens ni valeur, ce qui correspond tout-à-fait à l'esprit du Cercle !
VIN N° 1 :
Un peu fumé-boisé au nez, pas désagréable car en harmonie avec des arômes typiquement syrahliens (Delon oui je sais). En bouche le vin est prêt, les tanins sont fins, fondus. L'ensemble est mûr, rond, lisse, et manque de gniak, pour ne pas dire de personalité.
Cornas 1999, Domaine Courbis : 12 / 20
VIN N° 2 :
Curieuse olfaction : very very spicy (entre Kristkindelmärik – pour les indigènes - et “le Penjab comme si vous y étiez”), végétal également, chaud. La bouche se présente au plus mal : dissociée entre une acidité presque mordante et une sucrosité un peu suspecte, avec au milieu un... creux ! Rien à voir avec ce que j'avais goûté à l'ouverture de la bouteille, 3 heures auparavant... Allez comprendre.
Le lendemain le vin s'est rassemblé autour d'un corps longiligne et relativement stylé.
Cornas 1999, Domaine Allemand : 10 / 20 en l'état
VIN N° 3 :
Variétal mais nullement vert, le nez fait dans le genre yaourt à la violette et aux épices. Pourquoi pas, mais comment font-ils monter des vaches dans les coteaux de vignes ?...
“Pas mal du tout” revient sur toutes les lèvres, ce qui en dit long sur le vin... ou l'enthousiasme des dégustateurs ? En tout cas le vin est assez frais, avec des tanins fins et intégrés. Très plaisant, sans esbrouffe, autochtone.
Crozes-Hermitage 2003, Domaine Michelas, Terres d'Arce : 14 / 20
VIN N° 4 :
Le nez est fermé, et même sous la menace refuse de s'ouvrir. En bouche la matière est souple, chaude, sur le fruit, pas facile à juger : le Cercle en devient suspicieux... Et il a raison, car c'est un pirate !
Côtes du Rhône 2004, Domaine A. Clape : 12 / 20
VIN N° 5 :
Encore un nez muet, et déjà d'aucuns sortent les armes blanches : la syrah va parler ! Eh non, ce vin est dans la lignée du précédent, en rondeur, plus évolué, avec une finale sur l'alcool assez malvenue.
Côtes du Rhône Villages Laudun, Domaine Pélaquié 2001 : 11 / 20
VIN N° 6 :
Ceci n'est pas du vin, mais du vernis à ongle ! N'étant pas spécialiste en cosmétique, je m'abstiendrai de juger... Goûtons quand même. La chose est courte, mince, simple, sans grand caractère. Mouais. Grosse déception, en particulier pour Christophe qui espérait peut-être gagner le Cercle D'Or ce soir. Faudra revenir en septembre !
Cornas 1999 Vieilles Vignes, Domaine Voge : 12 / 20
VIN N° 7 :
Plus évolué, ce vin parle français et dit “Bonjour Monsieur” quand on ouvre la bouteille ! Bref : évolué, grillé, un peu moderne-style. En bouche c'est fondu, très très fondu, à tel point que l'on se demande ce qui lui reste à raconter. Zéro tanins, manque d'âme et d'allonge, je n'accroche pas. L'acmé (non ça ne se soigne pas !) de ce flacon est sûrement derrière nous...
Cornas 2000, Domaine de Rochepertuis : 13 / 20
VIN N° 8 :
Au nez on dirait de la syrah, c'est dingue ! Ouvert et avenant, tout le monde salive à l'idée de boire ZEU syrah de la soirée. Mais (pour moi en tout cas) il y a un décalage en bouche : âcre, viril, sur des notes de brûlé, le vin certes typé offre peu de plaisir. Certains apprécient, d'où la note.
Crozes-Hermitage 2204, Cuvée Albéric Bouvet, Domaine G. Robin : 13 / 20
VIN N° 9 :
Croûte de vieille tomme de Savoie, nous sommes formels ! Un nez peu engageant, que confirme la bouche. J'y trouve un côté savonneux très prononcé, ça doit nettoyer les gencives, au moins... Quelques uns, d'humeur charitable, s'abstiennent de brocarder ce poison. D'autres dont moi, non : à l'évier ce détergent, c'est là sa place naturelle !
Crozes-Hermitage 2004 Les Meysonniers, Chapoutier : 9 / 20
jeudi, juin 07, 2007
LA ROUTE DU SYLVANER !
Le Sylvaner est un cépage d'origine danubienne, certainement autrichien. Plusieurs hypothèses existent quant à son origine ampélographique (croisement, souche sauvage) ; il en existe diverses variétés, dont une rouge. Mais laissons ce débat aux spécialistes.
On en trouve en Allemagne, en Autriche, en Suisse (où il est appelé Johannisberg), en Hongrie, au Luxembourg, en Slovaquie et certainement ailleurs.
Son arrivée en Alsace se situerait autour du 17° siècle. Cépage très présent il y a 30/40 ans, il est en perte de vitesse inquiétante. Pourtant il s'adapte à de nombrux styles de vins et dispose d'atouts non négligeables.
On distingue 3 styles de vins :
– Les secs, légers, gouleyants, fins.
– Les vins de terroir riches et complexes : de ce point de vue le Sylvaner rejoint le Riesling.
– Vins de surmaturité type 1/2 sec, VT ou SGN, malheureusement non agréés sous ces dénominations.
Tentons un essai de classification stylistique, du Nord au Sud de notre région, chez quelques bons producteurs :
– Secs légers et gouleyants : Stoeffler, Loew (Westhoffen), entrée de gamme chez Seltz, Barth, Frick, Sipp Mack, Muller à Traenheim, Ostertag et bien d'autres.
C'est l'archétype alsacien (souvent très mal travaillé), mais qui trouve facilement sa place quand il y a le savoir-faire.
– "Eponges à terroir" :
Loew : Barriques
A. Seltz : Sono Contento Zotzentberg
Rieffel : Zotzentberg
P. Meyer : Zellberg
Hering : Kirchberg
G. Wach : Duttenberg
Kubler et A. bursin : Zinnkoepflé
Blanck : Vieilles Vignes (typé Chablis !)
Otter : Grand Cru Hatschbourg en 2004
Muré : Oscar
Dirler
Etc...
Le terroir historique du Zotzentberg a depuis 2005 le privilège de pouvoir revendiquer le Sylvaner en Grand Cru, suite au combat d'A. Seltz.
Alors qu'il y a d'autres terroirs à Sylvaner reconnus comme tels, l'arrachage bat son plein... Ex : Kirchberg de Barr, Zinnkoepflé, Marckrain, Furstentum, Steinklotz.
La plupart des bons terroirs à Gewurztraminer semblent être adaptés au Sylvaner.
Malheureusement moins il y a de surfaces plantées en Sylvaner sur un Grand Cru, moindres seront les chances de sa promotion. De fait peu de vignerons se battent pour lui.
– 1/2 sec, VT et SGN :
Loew : Préféré de Mathilde
Seltz : Colline aux Poiriers
Ruhlmann à Dambach : 1/2 sec
Otter : VT et SGN bien valorisés ai niveau tarif
Frick : Bergweingarten, Perle Noire
Seppi Landmann : style VT et SGN
Les vins de surmaturité réussissent très bien au Sylvaner, les équilibres sont bons, et les arômes assez complexes. Je pense que c'est une voie à suivre et à développer car ces produits marchent bien commercialement.
Conclusions :
Moins acide que le Riesling, souvent plus rond, tout en étant sec, le Sylvaner sait garder une identité alsacienne, voire rhénanne ; même si en Allemagne la Franconie est sa région d'élection.
Par contre il reste difficile à valoriser économiquement comme un Riesling, Pinot Gris ou Gewurztraminer. Le Sylvaner deviendra-t-il à la mode au niveau international comme l'est actuellement le Grüner Veltliner autrichien qu'on s'arrache dans les bars à vins de NewYork ou de Londres ? En effet le Syulvaner est un cépage plus fin et plus aromatique.
Un vin est le reflet de son vigneron. Le terroir est important mais le vigneron-artiste est le catalyseur, l'exégète, l'accoucheur d'un grand Sylvaner.
Philippe Graz
On en trouve en Allemagne, en Autriche, en Suisse (où il est appelé Johannisberg), en Hongrie, au Luxembourg, en Slovaquie et certainement ailleurs.
Son arrivée en Alsace se situerait autour du 17° siècle. Cépage très présent il y a 30/40 ans, il est en perte de vitesse inquiétante. Pourtant il s'adapte à de nombrux styles de vins et dispose d'atouts non négligeables.
On distingue 3 styles de vins :
– Les secs, légers, gouleyants, fins.
– Les vins de terroir riches et complexes : de ce point de vue le Sylvaner rejoint le Riesling.
– Vins de surmaturité type 1/2 sec, VT ou SGN, malheureusement non agréés sous ces dénominations.
Tentons un essai de classification stylistique, du Nord au Sud de notre région, chez quelques bons producteurs :
– Secs légers et gouleyants : Stoeffler, Loew (Westhoffen), entrée de gamme chez Seltz, Barth, Frick, Sipp Mack, Muller à Traenheim, Ostertag et bien d'autres.
C'est l'archétype alsacien (souvent très mal travaillé), mais qui trouve facilement sa place quand il y a le savoir-faire.
– "Eponges à terroir" :
Loew : Barriques
A. Seltz : Sono Contento Zotzentberg
Rieffel : Zotzentberg
P. Meyer : Zellberg
Hering : Kirchberg
G. Wach : Duttenberg
Kubler et A. bursin : Zinnkoepflé
Blanck : Vieilles Vignes (typé Chablis !)
Otter : Grand Cru Hatschbourg en 2004
Muré : Oscar
Dirler
Etc...
Le terroir historique du Zotzentberg a depuis 2005 le privilège de pouvoir revendiquer le Sylvaner en Grand Cru, suite au combat d'A. Seltz.
Alors qu'il y a d'autres terroirs à Sylvaner reconnus comme tels, l'arrachage bat son plein... Ex : Kirchberg de Barr, Zinnkoepflé, Marckrain, Furstentum, Steinklotz.
La plupart des bons terroirs à Gewurztraminer semblent être adaptés au Sylvaner.
Malheureusement moins il y a de surfaces plantées en Sylvaner sur un Grand Cru, moindres seront les chances de sa promotion. De fait peu de vignerons se battent pour lui.
– 1/2 sec, VT et SGN :
Loew : Préféré de Mathilde
Seltz : Colline aux Poiriers
Ruhlmann à Dambach : 1/2 sec
Otter : VT et SGN bien valorisés ai niveau tarif
Frick : Bergweingarten, Perle Noire
Seppi Landmann : style VT et SGN
Les vins de surmaturité réussissent très bien au Sylvaner, les équilibres sont bons, et les arômes assez complexes. Je pense que c'est une voie à suivre et à développer car ces produits marchent bien commercialement.
Conclusions :
Moins acide que le Riesling, souvent plus rond, tout en étant sec, le Sylvaner sait garder une identité alsacienne, voire rhénanne ; même si en Allemagne la Franconie est sa région d'élection.
Par contre il reste difficile à valoriser économiquement comme un Riesling, Pinot Gris ou Gewurztraminer. Le Sylvaner deviendra-t-il à la mode au niveau international comme l'est actuellement le Grüner Veltliner autrichien qu'on s'arrache dans les bars à vins de NewYork ou de Londres ? En effet le Syulvaner est un cépage plus fin et plus aromatique.
Un vin est le reflet de son vigneron. Le terroir est important mais le vigneron-artiste est le catalyseur, l'exégète, l'accoucheur d'un grand Sylvaner.
Philippe Graz
jeudi, avril 26, 2007
Mardi 20 mars 2007 : Soirée "C'est mon choix" au Cercle Vineux !
Passée la tristesse de découvrir que quelques piliers du Cercle sont absents (une vague histoire de voyage d'étude en Espagne à laquelle personne ne croit un instant), nous nous réjouissons d'accueillir deux p'tits nouveaux, Michèle et Kunihisa (oulala faut retenir ce prénom avant que le cerveau ne nage dans les brumes éthyliques). Voir photos. On espère surtout qu'ils vont revenir...
Oui ce soir le thème est d'actualité, genre émission racoleuse et période préélectorale : chacun a amené le vin qu'il adooore, qu'il emmènerait sur une île déserte, l'élu de son palais quoi. Parce que si vous avez bien suivi les précédents épisodes, il était temps que le niveau remonte... Pas dans les bouteilles évidemment...
Question solide, pour une séance qui devait être light et "sérieuse", nous repasserons : moultes cochoncetés et fromajailles ont agrémenté la dégustation, en plus de préparations assez particulières : Lucia dans un beau geste biblique a multiplié les ramequins de pasta-mozza à l'infini, et Kunihisa nous a fait goûter un concentré de croûtes de fromages affinées pendant 350 ans dans du marc de riz collant. Enfin c'est comme ça j'ai perçu la chose (voir photo). Merci à eux pour ces expériences transcendantes, le Cercle Vineux c'est aussi ça !
Pour d'évidentes raisons de diversité voire d'hétérogénéité des vins, pas de notes cette fois. Amateurs de podium, à la prochaine !
VIN N° 1 :
Clair, jaune, brillant, un visuel de manuel d'oenologie. Le nez se cherche un peu, timide et flou. En bouche ça part dans tous les sens, c'est pas mauvais mais quand même : dissocié et indéfinissable, le vin semble hésiter entre plusieurs styles. Au final peu d'âme et peut-être une bouteille légèrement défectueuse.
Bouzeron 2004, Domaine A. De Villaine
VIN N° 2 :
Jaune paille à l'oeil (encore une histoire biblique non ?). Au nez on entend comme un cri si je puis dire : "RIESLING !!!" Très frais, ultra-typé (pour les alsakos bien sûr), entre fleurs blanches et produit ménager. Philou parle déjà de terroir gréseux hopla...
Pas mal celle-là non ? Bon je continue. En bouche le vin est très droit, dans le sens coincé, figé, corseté entre alcool et SO2. Il termine un peu brûlant, avec une sensation crayeuse. Au réchauffement on le soupçonne de nous avoir caché ses sucres ( que nous ne saurions boire... ).
Riesling Moenchberg 2003, Domaine G. Wach
VIN N° 3 :
Robe sublime, nez grandiose, bouche extraordinaire... J'arrête là, vous l'aurez compris, c'est "mon" vin. Façon de parler, car je donnerais père et mère pour l'avoir produit de mes petites mains celui-là.
Alors objectivement... A l'oeil il accuse quelques années, sûrement coupables allez savoir, et l'olfaction confirme : minéralité certaine, légère réduction, écorces d'agrumes, miel. Complexe quoi. En bouche le vin surprend par son caractère sauvage, violent, implacablement sec. Une acidité profonde, vertébrale et térébrante*, structure ce vin tel une cathédrale infinie... Salinité affirmée, incandescence baroque, singularité... comment ça je m'égare ? C'est mon vin que j'adooore quand même... Tout le monde n'est pas d'accord avec moi, je ne comprends pas !
Riesling Muenchberg 2001, Domaine J. Meyer
* Prononcez 20 fois très vite "vertébrale et térébrante" pour voir !
VIN N°4 :
Doré, un peu gras. Le nez ben il est où le nez... zut dans le bois. Le vin est sec, aillé (ne pas confondre avec l'alsacien "ah yeeh" qui ne veut pas dire grand chose), long, mais manquant quelque peu de définition. Surtout c'est sa face "bois" qu'il nous montre, et ça nous fait une belle jambe...
Jolie bestiole cependant, qui se bonifiera pendant la soirée. Enfin d'après celui qui s'est jeté sur le fond de bouteille vers 23h !
Côtes du Jura Fleur de Savagnin 2000, Domaine A. Labet
VIN N° 5 :
On passe au rouge, enfin au noir plutôt. Waouf le nez est... puissant. Pas la tête siouplait pas la tête ! Cabernetisant à souhait. Chacun redoute le moment de la mise en bouche, mais quand faut y aller... Massif, anguleux, rustique, c'est un maouss jus de cabfranc, capiteux en finale. Sans concession, c'est un vin de cacactère, brutos mais honnête.
Anjou Village Brissac 2003, Domaine Lebreton
VIN N° 6 :
Un poil moins de couleur, mais un poil. Fermé au 1er nez, je crains de le secouer, redoutant la morsure de la bête assoupie. J'essaie... du bois, je m'en doutais ! Une note oxydative fugace me fait penser à Mr Grenache. En bouche c'est un peu mutant, carrossé méridional et motorisé septentrional.
Késsésséstruk ? Ceci dit c'est bon, concentré mais pas trop, dommage qu'il comate ce vin. A attendre. J'ai dit à attendre !!! Eh non la bouteille est rincée en cinq minutes. Sobriété et tempérance, vertus cardinales au Cercle Vineux...
Givry Clos Salomon 2003
VIN N° 7 :
Sombre manteau, légère évolution. Arômes poussiéreux d'abord, vieux bois. Le nez s'ouvre et se précise ensuite : animal, lys, camphre. Prometteur le gaillard... En bouche tout le monde s'accorde à reconnaître là un grand vin à maturité : complexité, structure, longueur. Cuir et épices, avec encore du fruit frais, signature des plus beaux flacons. L'ensemble est fondu, harmonieux, tout en intensité. Un ange passe...
Bandol 1991, Château Pibarnon
VIN N° 8 :
Même style à l'oeil, mais un nez ultra-classique de Bordeaux "dans la fleur de l'âge". Petite déception en bouche pour moi : le vin n'est pas encore prêt (mais le sera-t-il un jour ?). Linéaire, presque plat, serré. Joli vin certes, mais renfrogné, bloqué, manquant d'âme. Il va falloir le regoûter dans 5 ou 10 ans... Ok Christophe ?
St Emilion Grand Cru 1986, Château Troplong Mondot
Oui ce soir le thème est d'actualité, genre émission racoleuse et période préélectorale : chacun a amené le vin qu'il adooore, qu'il emmènerait sur une île déserte, l'élu de son palais quoi. Parce que si vous avez bien suivi les précédents épisodes, il était temps que le niveau remonte... Pas dans les bouteilles évidemment...
Question solide, pour une séance qui devait être light et "sérieuse", nous repasserons : moultes cochoncetés et fromajailles ont agrémenté la dégustation, en plus de préparations assez particulières : Lucia dans un beau geste biblique a multiplié les ramequins de pasta-mozza à l'infini, et Kunihisa nous a fait goûter un concentré de croûtes de fromages affinées pendant 350 ans dans du marc de riz collant. Enfin c'est comme ça j'ai perçu la chose (voir photo). Merci à eux pour ces expériences transcendantes, le Cercle Vineux c'est aussi ça !
Pour d'évidentes raisons de diversité voire d'hétérogénéité des vins, pas de notes cette fois. Amateurs de podium, à la prochaine !
VIN N° 1 :
Clair, jaune, brillant, un visuel de manuel d'oenologie. Le nez se cherche un peu, timide et flou. En bouche ça part dans tous les sens, c'est pas mauvais mais quand même : dissocié et indéfinissable, le vin semble hésiter entre plusieurs styles. Au final peu d'âme et peut-être une bouteille légèrement défectueuse.
Bouzeron 2004, Domaine A. De Villaine
VIN N° 2 :
Jaune paille à l'oeil (encore une histoire biblique non ?). Au nez on entend comme un cri si je puis dire : "RIESLING !!!" Très frais, ultra-typé (pour les alsakos bien sûr), entre fleurs blanches et produit ménager. Philou parle déjà de terroir gréseux hopla...
Pas mal celle-là non ? Bon je continue. En bouche le vin est très droit, dans le sens coincé, figé, corseté entre alcool et SO2. Il termine un peu brûlant, avec une sensation crayeuse. Au réchauffement on le soupçonne de nous avoir caché ses sucres ( que nous ne saurions boire... ).
Riesling Moenchberg 2003, Domaine G. Wach
VIN N° 3 :
Robe sublime, nez grandiose, bouche extraordinaire... J'arrête là, vous l'aurez compris, c'est "mon" vin. Façon de parler, car je donnerais père et mère pour l'avoir produit de mes petites mains celui-là.
Alors objectivement... A l'oeil il accuse quelques années, sûrement coupables allez savoir, et l'olfaction confirme : minéralité certaine, légère réduction, écorces d'agrumes, miel. Complexe quoi. En bouche le vin surprend par son caractère sauvage, violent, implacablement sec. Une acidité profonde, vertébrale et térébrante*, structure ce vin tel une cathédrale infinie... Salinité affirmée, incandescence baroque, singularité... comment ça je m'égare ? C'est mon vin que j'adooore quand même... Tout le monde n'est pas d'accord avec moi, je ne comprends pas !
Riesling Muenchberg 2001, Domaine J. Meyer
* Prononcez 20 fois très vite "vertébrale et térébrante" pour voir !
VIN N°4 :
Doré, un peu gras. Le nez ben il est où le nez... zut dans le bois. Le vin est sec, aillé (ne pas confondre avec l'alsacien "ah yeeh" qui ne veut pas dire grand chose), long, mais manquant quelque peu de définition. Surtout c'est sa face "bois" qu'il nous montre, et ça nous fait une belle jambe...
Jolie bestiole cependant, qui se bonifiera pendant la soirée. Enfin d'après celui qui s'est jeté sur le fond de bouteille vers 23h !
Côtes du Jura Fleur de Savagnin 2000, Domaine A. Labet
VIN N° 5 :
On passe au rouge, enfin au noir plutôt. Waouf le nez est... puissant. Pas la tête siouplait pas la tête ! Cabernetisant à souhait. Chacun redoute le moment de la mise en bouche, mais quand faut y aller... Massif, anguleux, rustique, c'est un maouss jus de cabfranc, capiteux en finale. Sans concession, c'est un vin de cacactère, brutos mais honnête.
Anjou Village Brissac 2003, Domaine Lebreton
VIN N° 6 :
Un poil moins de couleur, mais un poil. Fermé au 1er nez, je crains de le secouer, redoutant la morsure de la bête assoupie. J'essaie... du bois, je m'en doutais ! Une note oxydative fugace me fait penser à Mr Grenache. En bouche c'est un peu mutant, carrossé méridional et motorisé septentrional.
Késsésséstruk ? Ceci dit c'est bon, concentré mais pas trop, dommage qu'il comate ce vin. A attendre. J'ai dit à attendre !!! Eh non la bouteille est rincée en cinq minutes. Sobriété et tempérance, vertus cardinales au Cercle Vineux...
Givry Clos Salomon 2003
VIN N° 7 :
Sombre manteau, légère évolution. Arômes poussiéreux d'abord, vieux bois. Le nez s'ouvre et se précise ensuite : animal, lys, camphre. Prometteur le gaillard... En bouche tout le monde s'accorde à reconnaître là un grand vin à maturité : complexité, structure, longueur. Cuir et épices, avec encore du fruit frais, signature des plus beaux flacons. L'ensemble est fondu, harmonieux, tout en intensité. Un ange passe...
Bandol 1991, Château Pibarnon
VIN N° 8 :
Même style à l'oeil, mais un nez ultra-classique de Bordeaux "dans la fleur de l'âge". Petite déception en bouche pour moi : le vin n'est pas encore prêt (mais le sera-t-il un jour ?). Linéaire, presque plat, serré. Joli vin certes, mais renfrogné, bloqué, manquant d'âme. Il va falloir le regoûter dans 5 ou 10 ans... Ok Christophe ?
St Emilion Grand Cru 1986, Château Troplong Mondot
lundi, mars 05, 2007
Vendredi 09 Février 2007
Ca chauffe au Cercle Vineux !
Rassurez-vous, il n'y a eu ni putsch ni dissolution violente au sein de notre petit club de joyeux oenophiles. Mais la soirée était placée sous le signe du chaud, du brûlant, du volcanique ! Déjà parce que nous avons goûté 8 rouges secs du Languedoc plutôt capiteux, et surtout car le grand Seb avait concocté depuis la veille un Cassoulet absolument infernal : à notre arrivée bouillonnait dans de vastes chaudrons un sublime et dantesque concentré de saveurs méridionales et corsées... Voir photos !
Les choses avaient bien commencé par un Racines Métisses 2005 de Laurent Barth, absent ce jour-là mais agréablement remplacé par son Edel top slurp.
Mais il faut avouer que la malédiction des bouteilles "goudron & plumes" est revenue hanter notre vineuse réunion : la plupart des flacons dégustés évoluaient entre excès d'alcool, boisé incongru et pesanteur congénitale...
VIN N° 1
Du Bounty liquide et distillé, fallait oser ! Et la volatile n'arrange rien. Bref c'est noix de coco au nez, beurre et sucre en bouche, peu de matière et à oublier rapidement.
Coteaux du Languedoc Domaine Ste Eugénie, Cuvée Barriques 2002 : 5 / 20
VIN N° 2
Végétal, liégeux, "rafleux" si je puis dire, en tout cas pas net ze noze. Confirmation in ze mouss : matière dissociée, de l'amertume et un côté savon qui fait douter de l'intégrité sanitaire de la bouteille. Tanins secs et fin de bouche chaude achèvent son pédigree.
Faugères Alquier Réserve 2003 : 8 / 20
VIN N° 3
Tiens du fruit ! Certes cuit et très simple, mais quand même. En bouche il est rond il est souple il est simplet... c'est un...
Cabardès 2003 Domaine de Cabrol : 9 / 20
VIN N° 4
Ah ça se complexifie enfin... Garrigue, amande, une pointe lactique. Goûtons voir si le vin est bon ! Délié, élégant, un peu chaud en finale. Une certaine retenue affecte l'ensemble, mais pourquoi pas. Le niveau remonte et les sourires reviennent. A moins que ce ne soit l'effet Cassoulet ?
Faugères 2001 Castel Vieil, Domaine des Prés Lasses : 12 / 20
VIN N° 5
Confiture de fruits rouges au nez + chocolat chaud mou en bouche =...
Unanimité sur ce vin : au secours ! Goudron & plumes pour qui ?
Corbières 2003 Domaine Haut Saint-georges : 9 / 20
VIN N° 6
Volatile (très bien pour les nez bouchés). La matière est épaisse, lourde, massive, et l'alcool omniprésent : serait-ce un sirop spécial rhino-pharyngite aiguë ?
Je l'avoue c'est moi qui ai amené cette potion pas très magique... J'ai déjà goûté mieux chez eux...
Fitou 2001 Domaine Maria Fita : 9 / 20
VIN N° 7
Un nez juteux, sanguin, gourmand : ça commence bien. Certes c'est typé syrah et l'on se demande si l'on ne va pas boire un Cornas. Mais au point où on en est ! En bouche la vin est élégant, travaillé, et l'élevage passe inaperçu. Une légère amertume en finale me dérange quelque peu. Je m'interroge tout de même sur l'identité d'ensemble de ce vin : du style et de la cohérence, mais un Languedoc très (trop) policé pour moi.
Corbières 2000 Cuvée Majeure, Domaine du Grand Crès : 13 / 20
VIN N° 8
Il se fait tard et mes neurones, annihilés par tant de vapeurs éthyliques, déclarent forfait sur la dernière bouteille. Un vague souvenir de fruit cuit et de vin brûlant vous et me le confirme...
Minervois Granaxa 2002 : 9 / 20
samedi, février 03, 2007
MARDI 16 JANVIER 2007 : TBTB !
Nous démarrons l'année avec une bien étrange dégustation, voyez-plutôt (si je puis dire) : c'est dans le noir le plus complet que nous nous sommes efforcés de goûter quelques flacons bourguignons, tout en mangeant de mystérieuses préparations signées Lucia (grazie !)... Au-delà des soucis techniques (obtenir une obscurité complète, se servir, prendre des notes), qui ont généré pas mal de fous rires et situations cocasses difficilement racontables, il faut noter tout l'intérêt organoleptique de ce petit dispositif : très vite nous avons tous remarqué à quel point les sens étaient en alerte, ouverts et aiguisés, dès lors que la dimension du visuel était absente. La capacité de perception de l'odorat et du goût semblait indéniablement accrue et focalisée sur ce qui lui était soumise. Ne pas voir, c'est sentir d'autant plus fort. Spéciale dédicace à Laurent Barth qui nous a fait goûter son Muscat 2005 à l'apéritif : 75 cl de bonheur ! Dépêchez-vous, il n'y en aura pas pour tout le monde...
Petit résumé de cette soirée ténébreuse...
VIN N° 1
Le nez n'est pas propre, liégeux, réduit. Pas envie de boire ça moi ! En bouche c'est pareil, avec en plus une grosse acidité et une dominante métallique, végétale.
La bouteille fait l'unanimité : beurk. Mais pourquoi ? Défectueuse ? Millésime, extraction, rafles ? Quelle entrée en (non) matière !
Pernand-Vergelesses 1996 Ile des Vergelesses, Chandon de Briailles : 5 / 20
VIN N° 2
Nez solaire, sudiste, Nouveau Monde. Pneu, fruits cuits. Bouche perlante, puissante et d'acidité basse. Signé 03 ! Le bois est omniprésent et l'acool ressort méchamment. Pour une syrah pourquoi pas, et encore... L'ensemble est épais, lourdaud, sans esprit.
Possible qu'il y ait du terroir là-dessous, mais personne ne l'a trouvé. Le travail en cave a aggravé l'effet millésime, et l'on se demande vraiment qui peut boire ça et quand. Dehors le monstre !
Beaune Champ-Pimont 2003, J. Prieur : 10 / 20
VIN N° 3
Ah, un truc qui pinote, tiens tiens ! Quelques années au compteur probablement, mais c'est encore debout, et typé. La matière, certes assez légère et un peu courte, fait preuve d'élégance, alors même que l'on sent une belle structure tanique, intégrée.
Une maturité un peu limite sur un terroir viril, mais c'est net, défini, sapide.
Gevrey-Chambertin 1998 Vieilles Vignes, Domaine Quivy : 13 / 20
VIN N° 4
Au nez c'est souverain, sans effets, mûr. L'élevage s'est effacé au profit du terroir et du millésime : c'est floral, réglissé, dessiné à la pointe sèche. En bouche le vin est large, articulé, avec du volume mais sans pesanteur. A la fois relâché et tendu par sa minéralité, c'est un breuvage spirituel, intense, vibrant. Bref un Bourgogne qui déchire.
Plantage général sur le millésime...
Beaune 1991 Toussaints, A. Morot : 16 / 20
VIN N° 5
Nez dissocié et jeune, fruit + bois qui ne se rejoignent pas encore. Mûr cependant. La bouche est à l'avenant, carrée, en force, avec une pointe d'alcool. Paraît moins noble, rustique et fermé après le Morot. La matière est belle mais l'élevage (me) semble légèrement disproportionné, ou pour le moins non intégré actuellement.
Givry 1999 Servoisine, Joblot : 14 / 20
VIN N° 6
Dans le noir ce fut pourtant à ce moment-là éclatant : nous avions affaire à un blanc ! Le nez est expressif, avec beaucoup de fruit, à point. La bouche est équilibrée et fine. Pas un monstre de concentration mais il y a de la cohésion, une justesse et un naturel appréciables. Est-ce le fait d'arriver après une série de rouges ? En tout cas c'est top slurp, et d'aucuns évoquent Meursault, etc.
Pas bingo ! C'est un Pinot Blanc de Bourgogne... Et nous avons des spécialistes de ce cépage parmi nous !
Marsannay 2004 St-Jacques, Fougeray de Beauclair : 15 / 20
VIN N° 7
Un fruit très pur et des notes d'amande signalent un vin décalé, étonnant de naturel. L'élevage est imperceptible. Elégant, cohérent, aérien, c'est un vin en longueur et en hauteur, tout à fait dans l'esprit de ce que devrait être un pinot noir.
Seule la finale sur la pâte d'amande pose question : terroir ? Trace du passage en barrique ? Effet de jeunesse ? Je pense au carafage, trop court pour que le vin se refasse complètement. La preuve : son producteur, assis à ma droite, ne l'a pas reconnu !
Pinot Noir 2005 Marckrain, Domaine Barth : 13 / 20
VIN N° 8
Un concentré de cassis capiteux et monolithique s'offre à nous pour terminer. Euh Gilles ce serait pas ta bouteille pirate ça ? Soit c'est la bouteille qui est défectueuse, soit c'est la vinif ! Carbo + basse temp°, ça passe mal après les derniers jolis flacons. A revoir. Non finalement, c'est tout vu ! ;-)
Faugères 2001 Loris, Mas des Capitelles : 9 / 20
dimanche, janvier 21, 2007
Mardi 17 Janvier -Bourgogne Black Session !
Une belle dégust dans le noir, dont vous pourrez lire le compte rendu prochainement !
Mardi 12 décembre 2006 : Pop ! Wizzz !
Au nom des bulles
Une foule nombreuse se presse ce soir chez Lucia et Gilles, qui nous accueillent généreusement (cf. la maxi top slurp Choucroute aux poissons) pour une dégustation toute en bulles... Merci à eux ! L'excitation est à son comble, pensez donc : une douzaine de bouteilles de Champagne nous attendent, parmi lesquelles quelques intrus bienvenus (histoire de remettre les pendules à l'heure !). C'est Noël, c'est fête, enfin... c'est ce qu'on se disait tous avant. Nous ont réconforté durant cette épreuve, en plus du plat principal et local : des cochonailleries remarquables, un foie gras anthologique (trop fort le Seb !), un Dolce Mamamia...
Vin N° 1
Jaune vert très clair. Mouais. Nez réduit d'abord, puis fermé. Ah. En bouche ça mousse beaucoup, le dosage est appuyé, la matière absente et l'ensemble informe. Aïe.
Heureusement P.G. Nous explique que la bouteille a un goût de lumière. D'accord, mais pourquoi ne pas l'avoir écrit dessus alors ?
Pas brillant tout ça...
Champagne Henriot Brut : 9 / 20
Vin N° 2
Un peu pâle le garçon... Au nez ça démarre bien : mûr, puissant, du fruit et un boisé perceptible. Puis ça s'arrête net, bridé, fermé. M'enfin...
En bouche le dosage est là, c'est rond et un peu court, la futaille n'est pas fondue. Termine mal, notes de moisi, de vieux bois. Dommage ! Nous avions sûrement de beaux raisins mûrs, mais il semble que l'élevage ne soit pas à la hauteur.
Voirin Desmoulins 2000 Grand Cru : 10 / 20
Vin N° 3
Quelqu'un a fait une blague, c'est transparent comme de l'eau ! Des effluves sulfitiques viennent rapidement démentir cette hypothèse... Nez et bouche sont à l'unisson : banal, commercial, médiocre. Manque de maturité évident, vin court et dur, dosé à la louche XXL.
Ruinart Brut : 8 / 20
Vin N° 4
Un peu de couleur dans ce monde de... (Champagne) Brut ! Et un nez qui ressemble à quelque chose : vineux, épicé, classe. La bouche déçoit presque car le dosage est appuyé et la mousssssssssse... Mais il y a du vin et de la longueur.
Typé blanc de noirs, ce vin souffre malgré tout d'un boisé qui dérange un peu et dissocie l'ensemble. Intéressant quand même.
Doyard 1996 : 12 voire 13 / 20
Vin N° 5
Très clair, très très clair à l'oeil ! Rapidement un doute s'immisce (non ça ne fait pas mal), puis se confirme : du Crémant ! Régionaux de l'étape, nous le radiographions impitoyablement, et le mot "Muré" flotte dans l'air.
Est-ce l'effet Champagne ? Disons que ce Crémant passe mal (vert, alcooleux, creux), et redore un tantinet le blason des vins dégustés auparavant.
Crémant d'Alsace Muré Prestige : 9 / 20
Vin N° 6
Belle couleur jaune. Nez mûr, un peu lactique (malo partielle ?). En bouche il y a de la matière et - enfin - un dosage approprié, minimal, discret. Typé chardonnay, c'est un vin long qui finit minéral, frais, sec. Harmonieux, élégant, encoooooooooooooooore !!!
Jacquesson 1996 Avize : 15 / 20
Vin N° 7
De la couleur également. Fermé d'abord, il s'ouvre sur des notes de bois, puis des parfums très cosmétiques, entre savon et désodorisant. A tel point que nous pensons reconnaître le fameux Grand Cru Airwick ! Aucun défaut, mais écoeurant ! La bouche accuse un creux pourtant innocent, et ne convainc personne. Allez au revoir...
Egly-Ouriet Grand Cru : 10 / 20 A noter : nous avions goûté en guise d'échauffement un Egly-Ouriet Les Vignes de Vrigny bien plus plaisant, et assurément moins onéreux.
Vin N° 8
Robe très légère, nous nous préparons au pire ! Pas causant, il faut le menacer de finir en fond de sauce pour qu'il daigne s'exprimer. Malheureusement c'est sur la pomme verte qu'il se place, tant au nez qu'en bouche, nous faisant douter de la maturité du raisin. Une mousse mousseuse ne parvient pas à masquer une matière étroite. Un Champagne tout en retrait, sans charme.
Jacquesson Cuvée 730 : 10 / 20
Vin N° 9
Les choses se gâtent pour moi à partir de ce moment : ma vue se brouille, mon nez aussi, et ma bouche confond tout ! Alors en vrac : jaune vert, clair. Court, gros dosage, très (trop) souple. Buvez, éliminez !
Maillart 1er Cru : 9 / 20
Vin N° 10
Pas net !
De Sousa Brut : 9 / 20
Vin N° 11
Dilué ! Aucun plaisir.
Crémant d'Alsace Ruhlmann : 8 /20
Vin N° 12
Je reprends un peu mes esprits... Au nez un côté boisé que l'on retrouve en bouche avec des arômes de pâtisserie, de pâte d'amande. De la matière et de la cohérence, mais l'identité du nectar pose problème selon moi : ni Champagne ni Crémant, je cherche en vain du fruit ou de la minéralité. C'est net, concentré, bien fait, mais quelque peu artificiel, fabriqué. Plaisant cependant.
Crémant d'Alsace Stoeffler 1999 : 11 / 20
Une foule nombreuse se presse ce soir chez Lucia et Gilles, qui nous accueillent généreusement (cf. la maxi top slurp Choucroute aux poissons) pour une dégustation toute en bulles... Merci à eux ! L'excitation est à son comble, pensez donc : une douzaine de bouteilles de Champagne nous attendent, parmi lesquelles quelques intrus bienvenus (histoire de remettre les pendules à l'heure !). C'est Noël, c'est fête, enfin... c'est ce qu'on se disait tous avant. Nous ont réconforté durant cette épreuve, en plus du plat principal et local : des cochonailleries remarquables, un foie gras anthologique (trop fort le Seb !), un Dolce Mamamia...
Vin N° 1
Jaune vert très clair. Mouais. Nez réduit d'abord, puis fermé. Ah. En bouche ça mousse beaucoup, le dosage est appuyé, la matière absente et l'ensemble informe. Aïe.
Heureusement P.G. Nous explique que la bouteille a un goût de lumière. D'accord, mais pourquoi ne pas l'avoir écrit dessus alors ?
Pas brillant tout ça...
Champagne Henriot Brut : 9 / 20
Vin N° 2
Un peu pâle le garçon... Au nez ça démarre bien : mûr, puissant, du fruit et un boisé perceptible. Puis ça s'arrête net, bridé, fermé. M'enfin...
En bouche le dosage est là, c'est rond et un peu court, la futaille n'est pas fondue. Termine mal, notes de moisi, de vieux bois. Dommage ! Nous avions sûrement de beaux raisins mûrs, mais il semble que l'élevage ne soit pas à la hauteur.
Voirin Desmoulins 2000 Grand Cru : 10 / 20
Vin N° 3
Quelqu'un a fait une blague, c'est transparent comme de l'eau ! Des effluves sulfitiques viennent rapidement démentir cette hypothèse... Nez et bouche sont à l'unisson : banal, commercial, médiocre. Manque de maturité évident, vin court et dur, dosé à la louche XXL.
Ruinart Brut : 8 / 20
Vin N° 4
Un peu de couleur dans ce monde de... (Champagne) Brut ! Et un nez qui ressemble à quelque chose : vineux, épicé, classe. La bouche déçoit presque car le dosage est appuyé et la mousssssssssse... Mais il y a du vin et de la longueur.
Typé blanc de noirs, ce vin souffre malgré tout d'un boisé qui dérange un peu et dissocie l'ensemble. Intéressant quand même.
Doyard 1996 : 12 voire 13 / 20
Vin N° 5
Très clair, très très clair à l'oeil ! Rapidement un doute s'immisce (non ça ne fait pas mal), puis se confirme : du Crémant ! Régionaux de l'étape, nous le radiographions impitoyablement, et le mot "Muré" flotte dans l'air.
Est-ce l'effet Champagne ? Disons que ce Crémant passe mal (vert, alcooleux, creux), et redore un tantinet le blason des vins dégustés auparavant.
Crémant d'Alsace Muré Prestige : 9 / 20
Vin N° 6
Belle couleur jaune. Nez mûr, un peu lactique (malo partielle ?). En bouche il y a de la matière et - enfin - un dosage approprié, minimal, discret. Typé chardonnay, c'est un vin long qui finit minéral, frais, sec. Harmonieux, élégant, encoooooooooooooooore !!!
Jacquesson 1996 Avize : 15 / 20
Vin N° 7
De la couleur également. Fermé d'abord, il s'ouvre sur des notes de bois, puis des parfums très cosmétiques, entre savon et désodorisant. A tel point que nous pensons reconnaître le fameux Grand Cru Airwick ! Aucun défaut, mais écoeurant ! La bouche accuse un creux pourtant innocent, et ne convainc personne. Allez au revoir...
Egly-Ouriet Grand Cru : 10 / 20 A noter : nous avions goûté en guise d'échauffement un Egly-Ouriet Les Vignes de Vrigny bien plus plaisant, et assurément moins onéreux.
Vin N° 8
Robe très légère, nous nous préparons au pire ! Pas causant, il faut le menacer de finir en fond de sauce pour qu'il daigne s'exprimer. Malheureusement c'est sur la pomme verte qu'il se place, tant au nez qu'en bouche, nous faisant douter de la maturité du raisin. Une mousse mousseuse ne parvient pas à masquer une matière étroite. Un Champagne tout en retrait, sans charme.
Jacquesson Cuvée 730 : 10 / 20
Vin N° 9
Les choses se gâtent pour moi à partir de ce moment : ma vue se brouille, mon nez aussi, et ma bouche confond tout ! Alors en vrac : jaune vert, clair. Court, gros dosage, très (trop) souple. Buvez, éliminez !
Maillart 1er Cru : 9 / 20
Vin N° 10
Pas net !
De Sousa Brut : 9 / 20
Vin N° 11
Dilué ! Aucun plaisir.
Crémant d'Alsace Ruhlmann : 8 /20
Vin N° 12
Je reprends un peu mes esprits... Au nez un côté boisé que l'on retrouve en bouche avec des arômes de pâtisserie, de pâte d'amande. De la matière et de la cohérence, mais l'identité du nectar pose problème selon moi : ni Champagne ni Crémant, je cherche en vain du fruit ou de la minéralité. C'est net, concentré, bien fait, mais quelque peu artificiel, fabriqué. Plaisant cependant.
Crémant d'Alsace Stoeffler 1999 : 11 / 20
dimanche, janvier 07, 2007
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